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Chypre immobilier, nouvelle loi d’amendement pour les acheteurs en détresse

by Grece.IMMO sur 18/11/2025
Chypre immobilier, nouvelle loi d’amendement pour les acheteurs en détresse
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Chypre immobilier: la loi sur le transfert et l’hypothèque des biens immobiliers met fin à une absurdité légale vieille de plusieurs décennies. Ils ont payé, attendu, espéré. Des milliers d’acheteurs chypriotes et étrangers ont vu leur rêve de maison s’enliser dans un système administratif opaque. Titre de propriété bloqué, hypothèques jamais levées, promoteurs disparus ou permis de construire incomplets : la situation durait depuis des années, transformant chaque achat en combat juridique. Aujourd’hui, une nouvelle loi vient enfin briser ce cercle vicieux.

Une réforme attendue depuis trop longtemps

Adopté fin juin 2025, l’amendement à la loi sur le transfert et l’hypothèque des biens immobiliers met fin à une absurdité légale vieille de plusieurs décennies. Le texte ouvre une procédure accélérée pour permettre aux « acheteurs pris au piège » d’obtenir enfin leur titre de propriété. Il fixe des délais stricts, impose une transparence nouvelle et rend les banques responsables de leur coopération. Pour la première fois, la loi place les acheteurs au centre du dispositif, et non plus en périphérie.

Concrètement, si un contrat de vente a été déposé au registre foncier avant la fin 2024, l’acheteur peut désormais réclamer son titre même si des hypothèques ou des charges subsistent sur le terrain. Il lui faudra présenter les certificats techniques manquants dans un délai de quelques mois, puis attendre moins de trois ans pour recevoir le document officiel. Ce qui, dans le système chypriote, relève presque du miracle.

La fin d’un vide juridique

Cette réforme ne se limite pas à corriger une injustice. Elle repense la hiérarchie des responsabilités. Jusqu’à présent, le promoteur ou le créancier détenait le pouvoir absolu : l’acheteur n’était qu’un spectateur, dépendant de la bonne volonté des autres acteurs. Avec la nouvelle loi, le rapport de force s’inverse : les banques doivent justifier tout refus de lever une hypothèque, et les autorités foncières ont l’obligation de trancher plus rapidement. En cas d’abus, le juge peut désormais forcer la délivrance du titre.

Un marché en attente de respiration

Ce texte devrait débloquer près de dix mille cas encore en suspens. Pour le marché immobilier chypriote, c’est une bouffée d’air. Ces propriétés gelées représentent un stock colossal : villas de bord de mer, appartements urbains, terrains à bâtir… Leur libération pourrait relancer une partie du marché, apporter de la liquidité et, paradoxalement, stabiliser les prix sur certains segments où l’offre manquait de clarté.

Les investisseurs étrangers observent cette évolution avec attention. Depuis le scandale des permis dorés, Chypre cherche à redorer son image. Une procédure plus juste, plus transparente et plus rapide pourrait bien rétablir la confiance. Les cabinets d’avocats spécialisés notent déjà un regain d’intérêt, notamment du côté des acheteurs britanniques et israéliens, longtemps échaudés par les risques de non-transfert.

Vers une nouvelle ère de confiance

Mais il reste des zones d’ombre. L’application du texte dépendra de la capacité des services fonciers à absorber un afflux massif de dossiers. Et surtout, les promoteurs devront jouer le jeu, fournir les documents manquants et régulariser les projets incomplets. La loi crée une fenêtre d’opportunité ; à chacun de s’y engouffrer avant qu’elle ne se referme.

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Pour les acheteurs, cette réforme est une revanche morale. Elle consacre enfin un principe simple : celui de la propriété pleine et entière pour quiconque a payé le prix convenu. Derrière les chiffres et les amendements, il y a des familles qui attendaient une clé, un acte, une preuve. Chypre leur en tend une nouvelle, cette fois avec un peu plus de lumière.

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