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Ce qu’il faut savoir sur le mouvement des « plages libres »

by Grece.IMMO sur 07/11/2023
Ce qu’il faut savoir sur le mouvement des « plages libres »
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En Grèce, un mouvement en faveur du libre accès aux plages a pris de l’ampleur. Initialement lancé à Paros, il s’est rapidement étendu à l’ensemble du pays, poussant le gouvernement et les autorités locales à réévaluer les autorisations accordées aux établissements balnéaires. Zoom sur le mouvement des « plages libres » dans les îles grecques.

Violation de la loi grecque par des sociétés de location de transats

Ces dernières semaines ont été marquées par une série de manifestations initiées par des citoyens frustrés par la monopolisation des zones côtières par les sociétés de location de transats en Grèce. Selon leurs revendications, ces entreprises ne respectent pas la loi grecque, qui les oblige à réserver au moins 50 % de la surface de la plage à l’espace public, afin de garantir des plages libres.

En cas de non-respect de cette loi, comme le rappelle Markos Kovaios, maire de Paros dans les Cyclades, les autorités municipales sont tenues de signaler les infractions au ministère des finances. Celui-ci est en effet responsable de l’octroi des permis aux entreprises opérant sur les plages et de l’imposition des amendes.

Pour dénoncer cette appropriation de l’espace par les sociétés de location, plusieurs mobilisations sporadiques ont eu lieu durant les dernières semaines sur les îles voisines de Paros, telles que Mykonos et Naxos, ainsi que sur l’île de Crète, et même sur les plages de l’Attique, la région autour d’Athènes. En conséquence, les autorités ont renforcé leurs contrôles sur les plages.

Un mouvement de reconquête des espaces publics

À la fin du mois de juillet 2023, une photo a été partagée sur les réseaux sociaux, montrant un groupe de 250 citoyens rassemblés au bord d’une plage de Paros. Ceux-ci portaient une banderole sur laquelle on pouvait lire « Reclaim the beach » qui signifie « Récupérez la plage ». Cette image est rapidement devenue virale, et a été suivie par de nombreuses photos et vidéos illustrant des plages envahies par des transats.

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Sur Facebook, le mouvement « Sauvez les plages de Paros » comptait plus de 6 000 membres en août, tandis que sur Twitter, rebaptisé X, des hashtags tels que #KinimaPetseta, qui se traduit par « le mouvement des serviettes de plage », et #FreeBeaches, qui veut dire « plages libres », sont devenus une tendance majeure. Ces citoyens Grecs veulent que les espaces publics, en particulier ceux situés en bord de mer, soient accessibles, gratuits, propres et libres d’accès.

Une manifestation poussant les autorités à renforcer les contrôles sur les plages

La justice est intervenue au début du mois d’août pour répondre à cette mobilisation. La procureure de la Cour suprême, Mme Georgia Adilini, a chargé le parquet de Syros, la capitale des Cyclades, de se pencher sur « l’accès aux espaces communs » le long de la côte.

Le ministère des finances est également intervenu vers la fin du mois de septembre en renforçant les contrôles. Ainsi, trois opérateurs touristiques de Naxos ont été pris en flagrant délit d’occupation « illégale » des plages. Trois autres exploitants de bars de plage à Laganas ont également été arrêtés pour n’avoir pas obtenu l’autorisation d’installer des parasols.

Selon le radiodiffuseur public Ert, les sanctions prévues pour ces 6 personnes peuvent être des amendes, l’enlèvement des transats, la démolition des structures non autorisées et, dans certains cas, des poursuites pénales.

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