Immobilier en Grèce, un aimant pour les investissements directs étrangers (IDE)

L’immobilier grec semble jouer un rôle central dans l’attraction des capitaux étrangers, en effet cette tendance s’intensifie, transformant le secteur en véritable moteur des investissements directs étrangers (IDE).
Un marché IDE en pleine effervescence
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au premier semestre 2023, plus de 54 % des IDE réalisés en Grèce ont concerné l’acquisition de biens immobiliers. Ce chiffre impressionnant, qui représente 1,14 milliard d’euros sur un total de 2,1 milliards, dépasse les attentes. L’immobilier s’impose comme une valeur sûre, particulièrement face à des flux d’investissements globaux en baisse.
Voir aussi : 2024 : une année décisive pour le marché immobilier en Grèce
Depuis le début de l’année, la demande étrangère pour des propriétés en Grèce n’a cessé de croître. Au premier trimestre, les investissements immobiliers étrangers s’élèvent à 520 millions d’euros, soit 43,3 % des IDE. Cette tendance s’est encore accélérée au deuxième trimestre, avec une contribution atteignant 622 millions d’euros. Les investisseurs étrangers voient dans l’immobilier grec non seulement un placement financier, mais aussi une opportunité d’accéder à un marché attractif en raison de sa situation géographique stratégique et de la beauté des paysages.
Une baisse des investissements globaux
Pourtant, malgré cet engouement pour l’immobilier, les investissements étrangers dans l’économie grecque ont connu une baisse marquée. Entre 2022 et 2023, le total des IDE a chuté de 38,7 %, passant de 7,5 milliards à 4,6 milliards d’euros. Cette tendance pourrait s’expliquer par les conditions économiques mondiales instables, mais l’immobilier continue de résister à cette tendance globale de baisse.
Des politiques susceptibles de freiner l’élan des IDE
Le gouvernement grec a récemment mis en place des mesures destinées à réguler le marché immobilier, notamment en restreignant les locations à court terme dans certaines zones, comme le centre d’Athènes. De plus, les nouvelles restrictions sur le programme Golden Visa, qui permettait aux étrangers d’acquérir la résidence en échange d’investissements immobiliers, risquent de refroidir certains acheteurs étrangers. Ces politiques pourraient impacter le volume des investissements immobiliers dans les années à venir, notamment si l’intérêt des investisseurs étrangers pour le marché grec se modère en raison de ces nouvelles régulations.
Un possible regain d’intérêt grâce à des conditions plus favorables
Toutefois, l’avenir n’est pas entièrement sombre. L’assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, couplé à une baisse de l’inflation et à une stabilisation des conditions économiques à l’international, pourrait redynamiser la demande étrangère. Si les conditions macroéconomiques s’améliorent, il est probable que l’immobilier grec reprenne son envol, attirant à nouveau des capitaux étrangers en quête d’opportunités sécurisées.
Adaptation aux nouvelles réalités
Face à un paysage économique mondial en constante évolution, les investisseurs adaptent leurs stratégies. Beaucoup se concentrent désormais sur des propriétés offrant des revenus stables, comme les biens locatifs à long terme. Cette stratégie permet de naviguer à travers les incertitudes du marché tout en capitalisant sur la demande persistante de logements en Grèce.
Opportunités dans la durabilité
La tendance vers une construction durable émerge comme un vecteur d’attraction pour les capitaux étrangers. Avec une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux, les projets immobiliers qui intègrent des pratiques durables deviennent de plus en plus populaires. Les investisseurs étrangers montrent un intérêt croissant pour les propriétés respectueuses de l’environnement, favorisant ainsi le développement d’un marché immobilier durable.
Perspectives d’avenir pour les IDE
En dépit des obstacles, les perspectives pour l’immobilier en Grèce demeurent positives. La combinaison d’un marché immobilier solide et d’une politique économique en évolution pourrait rétablir l’intérêt des investisseurs.