Hausse vertigineuse des loyers en Attique et son impact sur les ménages
by Grece.IMMO sur 04/03/2025
En Attique, région englobant Athènes et sa périphérie, les loyers grimpent à un rythme effréné. Entre 2022 et 2024, les prix locatifs ont enregistré une hausse moyenne de 30 %. Cette flambée résulte d’une conjonction de facteurs : demande accrue de logements, stagnation des constructions neuves et hausse des taux d’intérêt qui découragent les achats immobiliers. Les ménages grecs, dont les revenus n’augmentent pas au même rythme, peinent à suivre.
L’impact de la demande touristique sur les loyers en Attique
La popularité croissante d’Athènes comme destination touristique mondiale alimente cette pression. Les propriétaires préfèrent convertir leurs logements en locations courte durée, via des plateformes comme Airbnb. Cela réduit l’offre disponible pour les résidents locaux, amplifiant la compétition pour les biens restants. Par conséquent, les loyers dans le centre-ville et les quartiers prisés comme Koukaki, Kolonaki ou Glyfada atteignent des niveaux record.
Conséquences sur le pouvoir d’achat local
Cette flambée des loyers affecte particulièrement les classes moyennes et populaires. Avec un salaire minimum plafonné à environ 780 euros par mois, beaucoup consacrent plus de 50 % de leurs revenus au logement. Cela entraîne une hausse des cohabitations intergénérationnelles et une migration croissante vers les banlieues éloignées, où les loyers restent encore abordables. Toutefois, même ces zones commencent à ressentir une pression immobilière croissante.
Les cryptomonnaies comme refuge financier
Face à l’érosion de leur pouvoir d’achat, certains Grecs cherchent des solutions alternatives pour préserver leur épargne. Les cryptomonnaies, comme le Bitcoin ou l’Ethereum, deviennent des refuges pour une partie de la population, malgré leur volatilité. En investissant dans ces actifs numériques, ils espèrent compenser la hausse du coût de la vie et, à terme, financer l’acquisition d’un logement. Les plateformes d’échange locales enregistrent ainsi une augmentation notable du nombre d’utilisateurs.
Extrapolation des tendances futures pour geler le prix des loyers en Attique
Si la situation perdure, la fracture sociale risque de s’accentuer. La classe moyenne pourrait se retrouver marginalisée, incapable d’accéder à des logements décents. À l’inverse, les investisseurs étrangers, attirés par le potentiel lucratif de la location saisonnière, continueront d’acquérir des biens, renforçant leur emprise sur le marché immobilier local.
Voir aussi : Comment évaluer le potentiel de rentabilité d’une propriété en Grèce
Dans un scénario plus optimiste, des politiques publiques pourraient venir corriger ces déséquilibres. Des régulations strictes sur les locations de courte durée, combinées à des incitations pour la construction de logements abordables, pourraient stabiliser les loyers. La Grèce pourrait également s’inspirer de modèles européens comme ceux de l’Allemagne ou de l’Espagne, où des plafonds de loyers ont été instaurés avec succès.
Un marché en mutation rapide
L’immobilier en Attique est aujourd’hui au cœur de tensions majeures, entre les besoins des résidents, les aspirations des investisseurs et les contraintes économiques. À moins d’une intervention structurelle, ces dynamiques risquent de remodeler durablement le tissu social de la région. En parallèle, les cryptomonnaies s’affirment comme un outil potentiel de résilience, tout en posant de nouveaux défis en termes de régulation et d’accessibilité.
Un marché polarisé par les investisseurs
La hausse des loyers en Attique reflète une polarisation croissante du marché immobilier. En effet, les investisseurs locaux et étrangers, sont attirés par la rentabilité des locations saisonnières et des biens de prestige. Cependant, les résidents permanents peinent à faire face à une offre de logements de plus en plus inaccessible.
